Cette année encore, le Ballon d’Or a été décerné, mais pas à Achraf Hakimi. Pourtant, tout dans sa saison aurait dû lui ouvrir les portes de ce trophée tant convoité. À 26 ans, capitaine des Lions de l’Atlas et pilier du Paris Saint-Germain, Hakimi a livré une saison d’une intensité et d’une régularité rares, démontrant que le football moderne n’est plus seulement l’affaire des buteurs et des meneurs de jeu.
Un poste réinventé, une influence silencieuse
Latéral ? Défenseur ? Playmaker ? Hakimi transcende ces étiquettes. Sur son couloir, il construit, attaque, défend, relance et conclut. Chaque action est un pas vers la modernité du football, où la polyvalence et l’intelligence tactique comptent autant que les buts. Sa finale de Ligue des champions et ses performances décisives en équipe nationale ne laissent aucun doute : il incarne le joueur total, celui dont la présence transforme le jeu.
Une victoire manquée, un symbole manquant
Ne pas attribuer le Ballon d’Or à Hakimi en 2025, c’est passer à côté d’un signal fort : le football évolue, les règles du jeu changent, et les joueurs africains sont au cœur de cette révolution. Sa victoire aurait apporté un souffle nouveau, une bouffée de fraîcheur dans un palmarès trop souvent réservé aux stars offensives et aux noms déjà établis. Elle aurait reconnu la constance, le leadership discret et la capacité d’impacter le collectif.
Hakimi, symbole d’un continent debout
Originaire du Maroc et forgé par l’Europe, Hakimi incarne cette nouvelle génération africaine lucide, rigoureuse et ambitieuse. Récompenser son talent aurait été plus qu’un hommage à un joueur : c’eût été un message politique et symbolique. Que l’Afrique est capable d’influencer le football mondial, de définir ses standards et de montrer que ses champions ne se limitent pas à la flamboyance offensive.
Un espoir pour demain
Le Ballon d’Or 2025 n’est pas tombé dans ses mains. Mais la véritable victoire d’Hakimi réside ailleurs : dans la reconnaissance croissante de son influence,
dans la manière dont il inspire ses pairs et les jeunes générations, et dans la preuve éclatante que le football africain est prêt à s’imposer au sommet, avec intelligence et audace.
Achraf Hakimi n’a pas reçu le trophée cette année. Mais il demeure, pour tous ceux qui voient le jeu autrement, le joueur qui aurait pu réinventer le Ballon d’Or et rafraîchir sa symbolique.
Lion d’Atlas, maître du couloir, le monde n’a pas encore fini de célébrer son génie.